Le milliardaire et la femme de ménage

Il y avait un certain milliardaire dont les bureaux se trouvent au deuxième étage d’une tour de la Défense à Paris. Et quand il monte à son bureau, il prend l’ascenseur, mais quand il descend, il prend les escaliers.

C’était un homme hautain qui était pauvre auparavant, et qui s’était élevé dans le monde par lui-même, par sa propre force. Il paie son loyer régulièrement, le premier jour du mois, et il ne s’arrête pas du fait qu’il y a des êtres humains qui travaillent dans les ascenseurs ou qui nettoient des fenêtres suspendues à des hauteurs vertigineuses au-dessus du trottoir. Il ne se rappelle d’aucun d’eux au moment des étrennes pour leur remettre un pourboire. Non ! Il ne pense qu’à lui !

Et dans cet édifice, il y a une pauvre femme qui nettoie les marches et les corridors. Il est passé à côté d’elle souvent, mais ne l’a jamais vue jusqu’à récemment, car sa tête était dans les nuages. Il pensait davantage à sa fortune.

Et la femme de ménage se trouvait à mi-chemin, car elle avait commencé en haut et donné un premier coup de chiffon. Et sur la toute première marche, dans une flaque d’eau, il y avait un gros pain de savon ; et le milliardaire mis le pied dessus. Le pied qu’il avait déposé sur le morceau de savon s’envola vers le soleil levant. Et l’autre pied entreprit une expédition toute propre vers le soleil couchant et le milliardaire tomba assis sur la première marche, mais il ne resta pas là.

 

Comme il avait eu l’intention de descendre, il descendit donc, mais pas de la manière qu’il avait d’abord conçue. Et en descendant, il frappa chaque marche, et un son se faisait entendre comme s’il s’était agi d’un tambour. Et la femme de ménage se rangea poliment de côté pour le laisser passer.

Et au pied de l’escalier, il se releva en se demandant s’il devait courir dans le bureau de l’édifice pour demander qu’on renvoie la femme de ménage. Mais il se dit que si on lui demandait la raison, cela déclencherait une certaine hilarité parmi les occupants de l’immeuble. Il garda donc le silence.

Mais depuis ce jour, il remarque la femme de ménage, et passe à côté d’elle avec circonspection, car personne, quelles que soit sa grandeur et sa puissance, ne peut se permettre d’ignorer ses semblables, car une très humble femme de ménage et un pain de savon jaune bien ordinaire peuvent détourner l’attention d’un grand homme de ses difficultés professionnelles avec une rapidité surprenante.

Par conséquent, considérez ces choses et ne pensez pas que vous êtes bien plus grands que même les plus humbles parmi les enfants de Dieu de peur que par accident, vous ne tombiez de votre piédestal et que vos blessures ne vous fassent souffrir un peu plus, du fait, que vous pourriez croire que la femme de ménage sourit dans ses bulles de savon et qu’elle commence sa journée de travail d’une humeur plutôt joyeuse en repensant au plaisir que vous lui avez procuré. Car les temps sont difficiles, et celui qui fait sourire une femme de ménage n’a pas vécu en vain.

 

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Jean Louis Gaillard
www.www.365histoires.com
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