Ce que peut faire un doigt au service de Dieu !

“Comme de bons intendants des diverses grâces de Dieu, mettez chacun au service des autres le don que vous avez reçu.”1 Pierre 4.10

Samuel Isaac Schreschewsky, appelé plus tard par ses collègues “frère Sherry” pour simplifier, naquit dans une famille juive en Lituanie. Après avoir fait des études à l’école Talmud-Torah à Zythomyr en Russie, il fréquenta l’université allemande de Breslau ; de là il gagna les États-Unis où un chrétien le mit en présence de l’Évangile ; le brillant étudiant israélite accepta Jésus-Christ comme son Sauveur et son Messie, et entendit l’appel pour la mission en Chine. Il connaissait déjà le russe, l’allemand, l’anglais en plus du grec et de l’hébreu. Dès son arrivée en Chine il s’attela à la langue chinoise qu’il posséda bien vite, et comme le besoin urgent d’une traduction de la Bible en langue mandarine se faisait sentir, il fut désigné avec six collègues, pour entreprendre la traduction du Nouveau Testament ; quant à l’Ancien Testament, il en assuma tout seul la traduction en mandarin, sa grande connaissance de l’hébreu lui facilitant considérablement la tâche.

Avec courage, sans jamais se laisser abattre. Sherry révisa sa traduction de l’Ancien Testament.

Moins de quinze ans après son arrivée en Chine en 1873, la Bible entière en mandarin fut imprimée en Amérique. Le travail de l’évangélisation proprement dite étant alors en pleine expansion en Chine, il fallut nommer un responsable et le choix de la Société des Missions se porta tout naturellement sur “frère Sherry”, charge qu’il cumula pendant plusieurs années avec ses travaux linguistiques, mais dont il demanda à être relevé pour se consacrer plus pleinement à la traduction de la Bible en un dialecte populaire, le “bas-wenli”. Cela ne put lui être accordé et à la suite d’un long surmenage il fut atteint d’une attaque de paralysie qui l’immobilisa complètement pendant 21 ans sur un fauteuil roulant. Il arrivait à peine à bouger légèrement une main et de cette main un doigt seulement pouvait se mouvoir : c’est ce doigt unique qui reçut vocation de continuer la transcription de l’œuvre commencée.

Avec courage, sans jamais se laisser abattre. Sherry révisa sa traduction de l’Ancien Testament en langue mandarine, il traduisit toute la Bible, en “bas-wenli”, il compila un système de référence dans ces deux langues et commença même un dictionnaire de langue mongole.

Ainsi, un humble Juif inconnu crut au salut et aux promesses de Jésus-Christ et les imprima en langue chinoise avec un seul doigt, afin qu’un quart de l’humanité puisse croire à son Messie.

Une action pour aujourd’hui

Et nous, que faisons-nous pour notre Roi, avec toutes nos facultés et nos dons ? Cherchons le Seigneur pour qu’il nous révèle quels sont nos dons et que nous puissions les mettre en pratique pour notre bénéfice et celui de son église. 

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