Polycarpe, né dans le dernier tiers du premier siècle, connut l’apôtre Jean et fut son disciple. Évêque de Smyrne, il écrivit une lettre aux Philippiens ; il fut mis à mort en 154. Le proconsul romain lui dit :
— Maudis le Christ et je te rendrai la liberté.
Mais Polycarpe répondit :
—Il y a quatre-vingt-six ans que je le sers et il ne m’a jamais fait que du bien. Comment donc pourrais-je maudire mon Roi qui m’a sauvé ?
—Ne sais-tu donc pas que j’ai la puissance de te faire mourir ?
—Et moi, j’ai la puissance de mourir !
Voici sa prière sur le bûcher :
—Dieu Tout-Puissant, Père de ton Fils bien-aimé Jésus-Christ par lequel nous avons appris à te connaître, je te bénis de ce que tu m’as jugé digne en ce jour et à cette heure, de prendre rang parmi les martyrs et de boire à la coupe de ton Christ pour la résurrection en la vie éternelle de mon corps et de mon âme. Puis-je être accepté de toi comme un sacrifice agréable ! Je te loue, je te bénis, je te glorifie pour tout ce qui m’arrive !
Cela nous rappelle une attitude d’Etienne :
Étienne, fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout, Actes 7 : 54-60
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Jean-Louis Gaillard
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